Entreprise individuelle : IS ou IR, quel régime choisir ?
- Marion LE ROY
- 14 sept.
- 3 min de lecture
Depuis la réforme de 2022, l’entreprise individuelle a profondément évolué. Elle offre désormais un cadre plus protecteur pour l’entrepreneur, tout en lui laissant le choix du mode d’imposition :
l’impôt sur le revenu (IR), régime historique des entrepreneurs individuels ;
ou l’impôt sur les sociétés (IS), option ouverte depuis peu.
Mais entre IR et IS, quel régime est le plus avantageux ? La réponse dépend de votre situation, de votre niveau de revenus et de vos objectifs. On fait le point pour vous.
⚖️ 1. L’impôt sur le revenu (IR) : simplicité et transparence
Par défaut, l’entreprise individuelle est imposée à l’IR. Dans ce cadre, le bénéfice réalisé est directement intégré au revenu personnel de l’entrepreneur, et imposé selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu.
✅ Avantages :
Simplicité de gestion : pas de double fiscalité (le bénéfice est directement imposé chez l’entrepreneur).
Les éventuelles pertes de l’entreprise peuvent s’imputer sur le revenu global du foyer fiscal.
Convient bien aux activités avec des bénéfices modérés ou variables.
⚠️ Inconvénients :
En cas de bénéfice élevé, l’imposition peut rapidement devenir lourde (taux marginal jusqu’à 45 %).
Les cotisations sociales sont calculées sur la totalité du bénéfice, même si l’entrepreneur ne se verse pas de rémunération.
À retenir : le régime de l’IR est souvent le plus adapté en phase de démarrage, quand l’activité est encore en croissance et les bénéfices limités.
🏢 2. L’impôt sur les sociétés (IS) : une alternative plus stratégique
Depuis la réforme de 2022, les entrepreneurs individuels peuvent opter pour l’IS. Cette option transforme le mode de calcul et la base de l’imposition : c’est le bénéfice de l’entreprise (et non plus le revenu personnel) qui est imposé.
✅ Avantages :
Taux d’imposition réduit : 15 % jusqu’à 42 500 € de bénéfices, puis 25 % au-delà.
L’entrepreneur peut se verser une rémunération déductible, et arbitrer entre salaire et dividendes.
Permet une meilleure optimisation fiscale et sociale, surtout quand les bénéfices dépassent le seuil d’imposition au taux marginal IR.
Idéal pour ceux qui souhaitent réinvestir les bénéfices dans l’entreprise.
⚠️ Inconvénients :
L’option est irrévocable : une fois passée à l’IS, impossible de revenir à l’IR.
Les dividendes distribués sont à nouveau imposés (prélèvement forfaitaire unique de 30 %).
Gestion légèrement plus complexe, proche d’une société (SASU ou EURL).
À retenir : le régime de l’IS devient souvent intéressant quand l’entreprise dégage des bénéfices confortables, ou quand l’entrepreneur souhaite maîtriser son revenu imposable.

🔍 3. IR ou IS : comment choisir ?
Le bon choix dépend de plusieurs critères :
Critère | IR | IS |
Niveau de bénéfice | Faible à moyen | Élevé |
Besoin de trésorerie personnelle | Important | Modéré |
Objectif principal | Simplicité, transparence | Optimisation, investissement |
Cotisations sociales | Sur le bénéfice total | Sur la rémunération uniquement |
Souplesse fiscale | Imputation possible des pertes | Taux réduit de 15 % sur les bénéfices |
🤝 Notre conseil
Le choix entre IR et IS n’est pas qu’une question de taux d’imposition : il influence aussi votre protection sociale, votre capacité d’investissement et la gestion à long terme de votre entreprise.
Chez FITECA, nous accompagnons les entrepreneurs dans cette réflexion pour déterminer le régime fiscal le plus avantageux selon leur profil et leurs objectifs.
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